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Critique du film Orgueil et Préjugés de Joe Wright
En 2005 est sorti le film Orgueil et Préjugés , réalisé par Joe Wright, avec Keira Knightley et Matthew MacFadyen. L’adaptation du célèbre roman de Jane Austen est une des nombreuses réalisées depuis l’existence du cinéma. Le film de Joe Wright reste fortement dans le romantisme britannique de l’auteure, il respecte fortement les caractères des personnages, en laissant néanmoins les acteurs se les approprier. Tout l’univers de la 2nde moitié du XVIIIème siècle est resté authentique dans cette version, bien que le réalisateur ait pris la liberté de modifier très légèrement le scénario. Il n’empêche qu’il a très bien transmis les personnages , avec leur caractère et les caricatures qui leur sont données : on reconnait la folie des parents Bennett, celle de leur fille, la volonté de « trouver un jeune et riche mari » , ce qui reflète la mentalité de la classe mondaine de l’époque ; l’air hautain de M. Darcy, son aversion pour la classe « inferieure » qu’on le force à porter au début, il reste dans le film la représentation typique du riche héritier célibataire qui croit être supérieur. On peut donc dire que Wright à respecté la volonté de l’auteure de mettre ses personnages en position de personnification des classes sociales britanniques. Il a aussi respecté sa volonté de faire cette histoire d’amour une preuve que les préjugés et la mentalité de l’époque touchait les gens, allant jusqu’à leur façon d’être. (On pensera notamment à M. Darcy et son caractère hautain et déplorable face à la famille Bennett au début du roman). Wright a inséré dans la majeure partie de son film différents points de vue, notamment subjectifs : il utilise beaucoup de points de vue pour raconter contre très peu de points de vue trompeurs. Tout au long du film il reste du point de vue d’Elizabeth Bennett, ce qui colle au discours du roman. Wright insère aussi énormément de plans dynamiques, avec des scènes où les acteurs sont beaucoup en mouvement. Le long métrage ne connait pas de lenteur, c’est un réel atout à son succès. Les plans dynamiques rajoutent vraiment de l’action à cette histoire, et les mouvements à l’écran ont leur propre rôle. La dernière scène par exemple se termine en travelling avant sur le père, M. Bennett, puis sur un plan rapproché : sa fille vient de sortir du plan, son mouvement annonce en quelque sorte la fin du film. Un des seuls points négatifs qu’a ce film, est peut-être le fait que Wright est un peu trop commercialisé l’histoire, dans le sens où il a vraisemblablement voulu faire un film d’amour premièrement, et seulement ensuite un film sur une histoire qui reflète une société. Le spectateur est conduit à se focaliser sur l’histoire d’amour interdite, plutôt que sur le message derrière cette dernière. On ressent son envie de plaire à la fois aux amateurs d’histoire du monde contemporain du XVIIIème siècle, mais aussi au public d’Hollywood. Le film de Joe Wright reste une très bonne adaptation fidèle, qui permet de connaitre l’histoire de Jane Austen dans sa globalité. Il faut néanmoins, pour apprécier au maximum son œuvre, lire le roman.
Critique du film Orgueil et Préjugés de Joe Wright
RépondreSupprimerEn 2005 est sorti le film Orgueil et Préjugés , réalisé par Joe Wright, avec Keira Knightley et Matthew MacFadyen. L’adaptation du célèbre roman de Jane
Austen est une des nombreuses réalisées depuis l’existence du cinéma. Le film de Joe Wright reste fortement dans le romantisme britannique de l’auteure, il
respecte fortement les caractères des personnages, en laissant néanmoins les acteurs se les approprier. Tout l’univers de la 2nde moitié du XVIIIème siècle est
resté authentique dans cette version, bien que le réalisateur ait pris la liberté de modifier très légèrement le scénario. Il n’empêche qu’il a très bien transmis les
personnages , avec leur caractère et les caricatures qui leur sont données : on reconnait la folie des parents Bennett, celle de leur fille, la volonté de « trouver
un jeune et riche mari » , ce qui reflète la mentalité de la classe mondaine de l’époque ; l’air hautain de M. Darcy, son aversion pour la classe « inferieure »
qu’on le force à porter au début, il reste dans le film la représentation typique du riche héritier célibataire qui croit être supérieur. On peut donc dire que Wright à
respecté la volonté de l’auteure de mettre ses personnages en position de personnification des classes sociales britanniques. Il a aussi respecté sa volonté de
faire cette histoire d’amour une preuve que les préjugés et la mentalité de l’époque touchait les gens, allant jusqu’à leur façon d’être. (On pensera notamment à
M. Darcy et son caractère hautain et déplorable face à la famille Bennett au début du roman). Wright a inséré dans la majeure partie de son film différents
points de vue, notamment subjectifs : il utilise beaucoup de points de vue pour raconter contre très peu de points de vue trompeurs. Tout au long du film il reste
du point de vue d’Elizabeth Bennett, ce qui colle au discours du roman. Wright insère aussi énormément de plans dynamiques, avec des scènes où les acteurs
sont beaucoup en mouvement. Le long métrage ne connait pas de lenteur, c’est un réel atout à son succès. Les plans dynamiques rajoutent vraiment de l’action
à cette histoire, et les mouvements à l’écran ont leur propre rôle. La dernière scène par exemple se termine en travelling avant sur le père, M. Bennett, puis sur
un plan rapproché : sa fille vient de sortir du plan, son mouvement annonce en quelque sorte la fin du film.
Un des seuls points négatifs qu’a ce film, est peut-être le fait que Wright est un peu trop commercialisé l’histoire, dans le sens où il a vraisemblablement voulu
faire un film d’amour premièrement, et seulement ensuite un film sur une histoire qui reflète une société. Le spectateur est conduit à se focaliser sur l’histoire
d’amour interdite, plutôt que sur le message derrière cette dernière. On ressent son envie de plaire à la fois aux amateurs d’histoire du monde contemporain du
XVIIIème siècle, mais aussi au public d’Hollywood.
Le film de Joe Wright reste une très bonne adaptation fidèle, qui permet de connaitre l’histoire de Jane Austen dans sa globalité. Il faut néanmoins, pour
apprécier au maximum son œuvre, lire le roman.
Amélia D.