Laissez des commentaires dans cet article pour raconter vos films de l'été, vus à la télé, en dvd ou mieux encore: au ciné.
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Et profitez en pour aller voir les films 2011/2012 de l'atelier 3ème et de l'option lycée.
Holy Motors de Leos Carax; voyage au centre du 7ème Art.
RépondreSupprimerUne limounise blanche, une conductrice blonde, un passager aux mille vies, une ville aux mille destins.
Difficile de résumer l’intrigue, on peut s’y risquer ainsi; ce serait l’histoire du cinéma et de ses possibles, multiples, illimités, donc l’histoire de nos vies.
Se laisser porter par la beauté de l’image, traquer les hommages discrets aux réalisateurs qui peuplent l’univers de Leos Carax, enfant terrible du cinéma français (Jean Cocteau, Luis Bunuel, Jean-Luc Godard, Alain Resnais ...) pour ne citer que ceux-là.
Changer de masques avec M. Oscar, le personnage central de cette histoire folle, l’histoire de l’existence humaine et de sa tragédie farcesque puisque rien n’est à prendre au sérieux, jamais vraiment.
Voilà quelques réflexions sur un film qui ne se laisse pas raconter.
Et pour l’analyse ? Le débat est ouvert ...
Jean-Marc.
Je me suis laissée guider par un ami me conseillant d aller voir Starbuck ( de Ken scott)au caméo. Jy suis donc allée sans me renseigner sur les differentes critiques qui ont été faites autour de ce film ni même connaitre le synopsis. Embarqué dans les rues de montreal (c'est un film canadian), intrigué par l accent des acteurs, emmerveillé par les couleurs, les musiques et la ville de Montreal en elle-même j ai tout simplement adoré ce film. Aussi drôle que touchant, abordant des sujets sensibles tel que l adoption etc ce film a voulu faire passer un message. En bref, un film frais qui nous fait rire, et pour lequel on "ne se prend pas la tête".
RépondreSupprimerUn bon film pour l été" que je recommande vivement !
Nous sommes tous des punks à chien !
RépondreSupprimerC'est en tout cas ce que clâment Bertrand Delépine et Benoît de Kervern à travers le personnage de Not, incarné par Benoît Poolverde, dans leur film "Le Grand Soir", que j'ai été voir au début de l'été.
Tout d'abord sceptique quand à l'image du punk que Poolverde allait bien pouvoir donner dans ce film, j'ai néanmoins été séduit dès les premiers instants du film, quand Not erre dans les rues d'un centre-ville puis d'une zone commerciale, tel un desperado de l'ouest américain, à moins au'il ne s'agisse plutôt d'un samouraï sans dieu ni maître.
Le film présente deux frères, l'un (Poolverde) auto-proclamé "plus vieux punk à chien d'Europe", l'autre (Dupontel) vendeur de matelas "aux normes, dans un magasin aux normes d'une zone commerciale aux normes, où les gens viennent chercher de la vie" (dixit lui-même). Tout les oppose donc, et durant les dimanches en famille à la Pataterie, restaurant tenu par leurs parents, chacun parle dans le vide, illustration parfaite de ce aue peut être un dialogue de sourds.
Cependant le bon enfant de la société ne croît même plus à ses propres mensonges, et en vient assez vite à sortir de cette illusion de bonheur qu'il tentait de défendre. Scène poignante alors : tandis qu'il tente de s'immoler dans un supermarché, les foules de consommateurs continuent à passer sans le voir, ne réagissant que lorsque l'alarme incendie retentit.
Récupéré par Not, il passe alor sud côté punk de la force, et devient Dead. Les deux frères vont alors essayer d'organiser leur propre "Grand Soir", montrant par la même que les punks ne sont pas morts.
Malgré ses personnages décalés (même pour des punks) et une série de gags, le film n'est pas une comédie à proprement parler, mais plutôt un drame cynique et coloré. Les acteurs sont grandioses, surtout les frères punks, plus vrais que vrai, qui sont dotés d'une réelle subtilité. Le film est rythmé par des séquences oniriques de pogos et de slams dans un concert des Wampas, ainsi que par une bande-son alliant mélodies au ton western et morceaux punks (Wampas, Garçons Bouchers... Ne manquent que "Lost in the Supermarket" de The Clash et "Vivre Libre ou Mourir" de Bérurier Noir).
Seul défaut : la fin un peu en queue de poisson, qui laisse dans l'expectative.
En conclusion, un très bon film pas tellement sur les punks, mais bien sur la société dans laquelle nous vivons. Veillez seulement à ne pas avoir accès à un rasoir en sortant, sinon vous risquez fort d'y laisser des cheveux : on sent vraiment le punk-à-chien ressortir de son fort intérieur...
Paul.
Pour continuer dans le cinéma français (cocorico), j'ai continué les vacances en allant voir "Adieu Berthe - L'Enterrement de Mémé", de Bruno Podalydès.
RépondreSupprimerPour le synospis, c'est l'histoire d'un type qui, voguant entre deux amours, son métier de pharmacien, son comportement de grand gamin et ses tours de magicien, a grand besoin de faire une pause et de faire un bilan de sa vie. Or voilà que sa grand-mère, "Mémé" Berthe, vient à mourir. Tandis qu'il organise les obsèques, il fait des rencontres, part à la campagne, et trouve enfin l'opportunité de commencer cette réflexion sur son existence.
Le film présente un aspect comique évident, bien que sur le fond on s'approche du "drame" social/humain. Cependant il conserve une certaine légèreté, parfois un peu onirique, qui permet d'allier humour et poésie afin de délivrer un message tout en douceur (mais parfois un peu cynique) sur la vie moderne. On retiendra par exemple les nombreuses conversations par sms, qui rythment le film et la vie des personnages, mais aussi les séquences de rêve du personnage principal, dans lesquelles il parvient à un équilibre entre ses nombreuses facettes (et ses deux amours), ou encore la fabuleuse découverte d'un cabinet de pompes funèbres tout en "high-tech", vision décalée et critique de la société actuelle.
Combinant de bons acteurs, un humour léger, une réflexion profonde et une symbolique omniprésente, le film parvient à son but de divertissement servant également à poser une réflexion, que le spectateur aura déjà amorcée, en empathie avec le personnage central, durant le visionnage.
En conclusion, "Adieu Berthe : L'enterrement de Mémé" est un bon film, mariant rêve et réalité.
A voir si vous en avez l'occasion.
Paul.
Cinéma français toujours (décidément...) avec "Holy Motors", de Leos Carax, que je suis allé voir avec Gaspard au sortir de l'épreuve orale de français.
RépondreSupprimerPour le synopsis, c'est l'histoire d'un type, Monsieur Oscar, qui va à des rendez-vous. Au fur et à mesure de ceux-ci, il se transforme, devenant chaque fois un autre, puis il vit une scène, chaque fois différente, et enfin repart, voyageant dans Paris de rendez-vous en rendez-vous à bord d'une limousine blanche.
Ah, et le type est acteur.
Carax retrace ici à travers le(s) personnage(s) incarné(s) par Denis Lavant, grandiose, l'histoire du cinéma, et comme l'a très bien dit M. André dans une note précédente, ses aspectes, ses codes, ses possibles.
Cependant, au-delà d'un magnifique hommage au cinéma, le film suit une problématique quand à l'industrie cinématographique, et son évolution ; n'a-t-on pas là une production à la chaîne, au fil de laquelle l'acteur perd de son âme propre pour ne plus être que le personnage, copie conforme d'un script anonyme ? Et, surtout, il n'y a plus de caméra. Plus d'appareillage voyant. Tout doit être "réel" dans la vision, qu'on imagine tirée d'un futur pas si lointain (voire présent ?), que propose et semble redouter Leos Carax. Le cinéma n'est-il pas en effet l'art de faire croire au vrai à partir du faux ?
Seule reste la limousine, ultime frontière entre l'acteur dans son(ses) monde(s) et le monde extérieur, celui des spectateurs. Or cet ultime survivant des "Holy Motors" ("moteur sacrés") si chers à l'auteur, annonce elle aussi sa prochaine disparition.
Voilà pour moi la problématique du film, celle qui trace l'itinéraire de M. Oscar à travers un Paris filmé autrement que comme ville emblématique de la France, mais bien comme un ensemble vivant de plateaux de tournage. S'ajoute à celle-ci le brûlant hommage au cinéma que chaque scène porte, le voyage onirique et libre d'interprétation et de ressenti que nous propose Carax,épaulé par la performance d'acteur incroyable de Denis Lavant.
Je n'ai pas trouvé de défaut au film, tant il m'a conquis, que ce soit par son propos ou son(ses) esthétique(s). Pour moi, nous sommes face à un chef-d'oeuvre du septième art.
A voir absolument, et à montrer autour de vous.
Paul.
Pour aller chercher un peu de soleil au mois de Juillet, je suis allé m'enfermer dans les salles obscures pour profiter de l'Italie telle que la filme Woody Allen dans son dernier film (enfin, dans son film annuel), "To Rome With Love".
RépondreSupprimerLe film présente quatre histoires indépendantes, se déroulant à Rome. Si chacune des histoires est très bonne (une romance d'un temps sous l'oeil amusé d'un architecte plein d'expérience ; une célébrité éphémère et sans cause apparente s'abattant sur un homme ordinaire ; la naissance d'une carrière pour un homme qui chante de l'opéra, mais uniquement sous la douche ; un quiproquo amenant chaque moitié d'un couple à (re)découvrir l'amour), leur indépendance totale et l'absence de narrateur pendant le récit rend la cohésion du film bancale, et même les belles performances d'acteur (Ellen Page, Jesse Eisenberg, Roberto Benigni, Penelope Cruz...) ne suffisent pas à corriger ce défaut majeur.
Pour moi, "To Rome With Love" n'est pas un bon film en ce sens qu'il ne présente pas d'unité, pas de narration (ce qui est rare et déplorable chez Woody Allen, dont j'apprécie beaucoup les films habituellement). En revanche les différents scénarios sont intéressants, et proposent une ribambelle de gags légers et plaisants. J'ai par conséquent passé un très bon moment, mais le film dans son ensemble ne me semble pas fini, comme si le narrateur, présent au début et à la fin du film, avait été oublié entre les autres scènes, afin de créer une logique entre elles, absente dans le film.
En conclusion, même si j'ai trouvé le film mauvais sur sa forme d'ensemble, son rythme et sa dynamique (heureusement qu'il reste le petit thème musical), le fond propose des histoires divertissantes et parfois grinçantes, portées par un humour léger mais plaisant.
A voir à l'occasion.
Paul.
"La Part des Anges", de Ken Loach, a également fait partie de ma sélection estivale.
RépondreSupprimerIl s'agit de l'histoire d'une bande de paumés condamnés par la justice écossaise à des travaux d'intérêt général pour diverses raisons, et qui va être prise en main par leur instructeur. celui-ci va en effet leur faire découvrir le whisky, et s'intéresser au cas de Robbie, l'un d'entre eux, personnage central du film à la recherche d'une occasion de "se ranger" loin de son passé de voyou, auprès de sa copine et de leur fils tout juste né.
L'occasion semble se présenter lorsqu'un whisky inestimable est découvert, et que vient l'idée au petit groupe qu'il doit être possible d'en dérober un peu avant sa vente aux enchères.
Sur fond de drame social, le film joue la carte de la comédie, à travers une galerie de personnages burlesques et décalés, de nombreuses situations amenant des gags plaisants, mais aussi une satire du monde des collectionneurs.
Réussissant à rendre ses personnages à la fois loufoques et attachants, Ken Loach fait passer son message social sans aucune lourdeur, mais surtout sans aucune dureté, contrairement à ses habitudes, et en évitant de tomber dans le mélodrame d'une part, ou dans la bouffonnerie d'autre part.
En conclusion, encore un film à voir, et peut-être même un film à boire pour les amateurs de whisky.
Paul.
Merci Paul pour toutes ces critiques de film.
RépondreSupprimerConcernant la dernière où tu dis "peut-être même un film à boire pour les amateurs de whisky." je me permets de rajouter: à boire avec modération...
Bon, et bien voici ma dernière critique de film pour la période de trêve estivale des cours, qui porte sur "The Dark Knight Rises", de Christopher Nolan.
RépondreSupprimerBien que les voies du Producteur soient impénétrables, on peut avancer sans trop de risque que ce film est le dernier volet de la "Trilogie Batman" initiée par Nolan depuis 2005, avec "Batman Begins", et continuée en 2008 avec "The Dark Knight".
L'expression "Trilogie Batman" est sujette à controverse, en effet il n'était pas prévu de faire plusieurs films originellement, et les volets ont été conçus l'un après l'autre. Cependant il est évident qu'il s'agit bien d'une trilogie, ce dernier volet portant d'un bout à l'autre l'héritage des films précédents, qui étaient quant à eux plus indépendants l'un de l'autre.
De ce fait, je ne vais écrire qu'un court retour sur le film en lui-même, mais ferai porter mon analyse sur l'ensemble de la trilogie, et principalement sur son mouvement.
Commençons donc par le film en lui-même : huit ans après les événements du précédent volet, nous retrouvons Gotham City, qui n'a plus été arpentée par le Batman depuis lors, et dont Bruce Wayne s'est détourné, enfermé dans son manoir. La ville se tourne vers l'avenir, faisant un bilan sur les résultats de la Loi Dent (bien que ceux-ci soient bien plus mitigés qu'on ne le laisse transparaître), tandis que Wayne Entreprise travaille sur les sources d'énergie nucléaires, dans une perspective d'avenir (menaçant, il faut le dire).
Mais la ville va être plongée de nouveau dans le chaos par Bane, mystérieux mercenaire portant un étrange masque, qui la fait s'effondrer sur elle-même, métaphore de la fragilité de ses bases.
Batman va donc reprendre du service, mais tandis que ses alliés habituels s'éclipsent quelque peu apparaissent deux nouveaux personnages : d'une part un agent de police perspicace ayant percé à jour son identité, et d'autre part la fatale Catwoman, voleuse de renom désespérément à la recherche d'une échappatoire à son identité.
Au fil du film, Batman se rend compte que son ennemi est toujours le même, puisque Bane semble lié à la Ligue des Ombres de Ra's Al Ghul, qui est également à l'origine de Batman, mais qu'il a par la suite combattue dans le premier volet de la série.
Le film est centré autour de la thématique de l'élévation (Rise, en anglais) et, par conséquent, de la renaissance, ce qui est omniprésent dans la mise en scène. Les acteurs sont globalement très bons, bien que Marion Cotillard manque parfois de dynamisme et n'arrive pas à porter toute l'émotion et la personnalité dont son personnage est normalement doté. Le film est donc un divertissement efficace aux thématiques claires ; ceci dit celles-ci ne prennent à mon sens leur ampleur que dans le mouvement de la trilogie. Pour finir sur le volet en lui-même, bien qu'il soit mieux rythmé que "Batman Begins" dont il hérite grandement de l'esprit, le film n'a pas la folie et l'implacabilité du précédent "Dark Knight", qui pour moi reste le meilleur de la trilogie, et certainement le plus indépendant.
RépondreSupprimerVenons-en à l'important, c'est à dire l'analyse du mouvement de la trilogie.
Pour moi, cette analyse doit se faire de façon politique : il est ostentatoirement affiché que Gotham City est transposée à New-York dans le film, et par conséquent les comportements et interrogations du Batman sont celles du réalisateur quant aux Etats-Unis, et tout particulièrement aux conflits armés comme la Guerre en Irak.
Dans le premier volet, Batman naît dans un monde obscur, duquel il doit tirer sa force afin d'y apporter la lumière : c'est ainsi qu'il devient un héros mais aussi un criminel, toujours à la limite du "côté obscur", cependant il refuse de sombrer dans son extrémisme, combattant les méthodes radicales et le fanatisme de la Ligue des Ombres.
Ceci amorce une réflexion, plus poussée dans le second volet : le monde a-t-il besoin de Batman, et surtout jusque quand ? Le héros doit faire face à un chaos qui l'amène dans l'abîme de la folie, mais continue à se battre pour une justice légale et non voilée, portée par le personnage de Harvey Dent. Mais Batman ne devient pas le symbole qu'il souhaitait (ses imitateurs malhabiles ne sont pas si loin des voyous), et celui qui aurait dû lui succéder n'est pas tout à fait juste. Cependant afin de préserver la Loi Dent (Patriot Act ?), Batman accepte de porter l'image du Chevalier Noir, de celui qui sombre dans les ténèbres. On peut y voir un soutien à la Guerre en Irak, puisque le "héros" se sacrifie pour les autres en ternissant son image, cependant il s'agit plutôt d'éviter que le nouveau héros, Dent, ne sombre dans ceci. Batman disparaît, et ce qui reste, c'est un Harvey Dent blanchi.
Enfin dans le dernier volet, on trouve une critique de l'anarchie (on retrouve une vision des Procès de Moscou et du Stalinisme, aussi) mais également du capitalisme (cf la scène d'attaque de la Bourse :
"Il n'y a pas d'argent à voler, ici.
- Ah oui ? Que faîtes-vous tous là, alors ?"), un bilan mitigé des Lois Dent (Patriot Act encore), et de nouveau le besoin d'un symbole, qui serait réellement juste. On est presque en symétrie face au premier volet, retrouvant le même type de construction, et des personnages héritiers de la première lutte du Batman. Cependant celui-ci s'élève et en vient à vaincre en se sacrifiant pour la cause, afin de devenir le symbole qu'il rêvait d'être. La fin du film, proche d'un "Happy End" américain et d'un univers de super-héros plus classique, comme Superman, transcrit cette vision d'une Amérique qui n'a pas besoin d'enfreindre les règles, mais qui au contraire porte une vraie justice. Tel est, je pense, le rêve que Nolan transmet, et qui sera porté par la "nouvelle génération" de personnages qui apparaît. Car ce volet est résolument tourné vers la lumière, et vers un renouveau de la lutte première, qui retrouverait ses idéaux et se découvrirait une intégrité, puisque même les méthodes les plus sombres n'arrivent pas à leurs fins : le personnage de l'épouvantail est présent dans chaque film, car le mal ne saurait être entièrement écrasé, et ne justifie pas une lutte pervertie.
Voilà, j'espère ne pas être trop confus dans mes propos, en tout cas je pense qu'au-delà des défauts dont le film est loin d'être exempt et des critiques que l'on peut faire à Nolan quant à ses choix et ses convictions, il a réussi à réaliser sa propre vision de Batman, sans pour autant en trahir l'esprit (celui de la période Dark Knight, de Frank Miller), ce qui est rare dans les grosses productions et tout particulièrement les films de super-héros.
Paul.