Vos critiques de film - 2ème trimestre

Encore une fois nous vous invitons à partager vos expériences de cinéphile.

Déposez ici, en publiant un commentaire, vos critiques de films. Un film découvert en dvd ou à la télé, ou un film dans les salles en ce moment, partagez votre vision du travail du cinéaste.

Attention malgré tout de respecter certaines règles:
  • Pour commencer, citez le titre du film, le réalisateur, l'année de sortie, le ou les acteurs principaux.
  • Résumez l'histoire simplement.
  • Puis exprimez votre ressenti sur les aspects techniques du projet, sur les intentions de l'artiste et sur la façon dont le message vous a touché ou pas. Attention à l'expression de vos points de vue.
  • Merci également de signer votre commentaire avec votre prénom... ou utilisez un pseudo (pas un nom de "personnalité") que vous nous donnerez en classe.
Gardez en tête les critiques lues en classe, limitez les fautes d'orthographe en relisant votre texte avant publication, faites des parallèles avec d'autres références cinématographiques et donnez-nous envie d'aller au cinéma.

3 commentaires:

  1. Et bien et bien !
    Comment bien commencer l'année 2012 ?
    Je ne puis donner de réponse universelle, mais une première méthode serait de faire comme moi pour finir l'année 2011 : aller voir Carnage, le dernier film de Roman Polanski !
    J'y suis personnellement allé le 24 Décembre, et autant dire que certaines images me sont revenues tout au long de la soirée...

    Afin de mieux comprendre ce dont je parle, je vous propose de vous raconter le pitch, puis le synopsis !
    Alors voilà, Carnage, en quelques mots, c'est l'histoire de deux couples très différents, qui se rencontrent suite à une dispute entre leurs enfants, l'un ayant défiguré ("temporairement", sera ajouté durant le film) l'autre.
    Pour en dire un peu plus : d'un côté nous avons deux parents distants, l'un étant absorbé par son travail d'avocat, passant par son téléphone portable. De l'autre, un vendeur de quincaillerie qui saura tout vous dire sur les chasses d'eau et sa femme, passionnée d'art, écrivant un livre sur le Darfour.
    Et tout au long du film, tandis que tous essaient à un moment ou un autre de s'échapper de la discussion visant à clore "l'incident", des alliances vont se former, un personnage en défendant un autre pour mieux l'attaquer plus tard.
    La caméra tourne dans cet univers, suivant les mouvements des personnages, enfermés dans un appartement dont ils ne s'échapperont pas, s'embourbant dans une folie de Carnage. Les quelques changements de pièces se font en plan-séquence, travelling plein pot, comme si le spectateur suivait le Destin implacable et tout tracé de chacun, leur faisant déclaré, tour à tour, qu'ils vivent "le pire jour de leur vie", une heure après qu'il aient déclaré être enchantés de s'être rencontrés, entre gens compréhensifs et ouverts...
    La sonnerie du téléphone rythme le film, instaurant fréquemment une détachement temporaire par une intrigue de second plan, sorte de mise en abime du spectacle de la vie des autres, qui peu à peu s'étend au spectateur.
    Le cynisme est de mise, les répliques fusent, les personnages évoluent, et alors qu'ils deviennent plus humains, plus proches les uns des autres, ils n'en deviennent que plus violents, que plus bestiaux.
    On rit, on s'horrifie. Parfois, on se voit. C'est une sorte de reflet de la réalité, et l'humanité dans tout son paradoxe, dans toute sa grandeur et dans sa décadence profonde.
    Et lorsqu'une heure quarante s'est écoulée, que l'on revient sur l'entrée du film, ces enfants qui jouent, qui forment des clans, des rivalités, on voit combien tout ceci n'évolue pas. Le temps passe, les gens changent en superficie, mais restent les mêmes.
    Tel semble être le message de ce film, ou du moins un de ceux-ci.

    A voir, de préférence juste avant un dîner très (trop) long avec des personnes que l'on ne supporte que peu de temps : ça donne des idées...
    Autant dire que la période des fêtes de fin d'année était un choix judicieux en ce sens.

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  2. En 2012, tout mon emploi du temps est occupé.
    Tout ?
    Non, car quelques créneaux d’irréductibles temps libres résistent encore et toujours à l'envahisseur.
    Il était une fois un de ces créneau, consacré au cinéma...
    Et j'ai commencé mes vacances avec un film a l'écran depuis quelques temps déjà : "J. Edgar", de Clint Eastwood.
    Il s'agit donc d'un film biographique sur John Edgar Hoover, président du FBI pendant de longues années au cours desquelles il révolutionna ce dernier.
    Pendant 2h20, on est face à face avec une vision paranoïaque du monde, parfois contradictoire, souvent en souffrance, et toujours animée par la volonté de contrôler la moindre action.
    Une vision fantasmagorique ? Oui, et le film le montre parfaitement.
    En effet, la vie de J. Edgar Hoover est habilement découpée en deux, et mise en scène par mise en abyme : tandis que nous voyons les dernières années de sa carrière, il dicte ses mémoires, et ainsi nous avons par flashback le commencement de celle-ci.
    Ceci permet un astucieux jeu de comparaisons, qui a un double intérêt : démontrer, une fois de plus, que l'histoire se répète (d'ailleurs le film reste très actuel, et notre époque peut former un troisième temps à mettre en parallèle avec le film), mais aussi présenter une vision fantasmée de l'histoire des Etats-Unis, dénoncée par ailleurs dans le film, qui auto-précise l'exagération, voire la fiction complète de certains événements.
    Clint Eastwood nous promène dans l'histoire du FBI, la stylise, la démonte. Le réalisateur "devient" le personnage, fonctionnant comme lui pour transporter le spectateur dans cet univers mi-réel mi-inventé, porté par de très bons acteurs.

    Un film historique et très actuel à la fois, fantasmé mais aussi très réel.
    Un film à voir.

    Paul.

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  3. Durant les vacances, malgré la fatigue, malgré les devoirs, malgré le TPE, le cinéma s'impose !
    Alors qu'en les studios Ghibli viennent me tenter avec le nouveau film de Goro Miyasaki, réalisé en partenariat avec le grand, que dis-je, le gigantissime et génialissime Hayao Miyasaki, et qu'en plus le Cameo le propose en version originale, que faire d'autre qu'y aller ?
    Voici donc ma critique de "La Coline aux Coquelicots".

    Bon, je ne vais pas m'attarder en louanges sur les studios Ghibli et la qualité toujours extraordinaire de leur animation, sinon on est parti pour quelques siècles (au moins !).

    Le film se déroule dans le Japon dans années 60 (1963 pour être précis, un an avant les Jeux Olympiques de Tokyo), et raconte la romance de deux lycéens.
    Je ne développerai pas dessus, car si cette romance est belle et légère, à la façon des studios Ghibli, elle reste relativement classique, et bien qu'elle soit sympathique en soit, elle n'est à mon sens qu'un prétexte servant à emmener le spectateur à travers un décor.
    En effet, c'est celui-ci, avec ses couleurs, ses personnages attachants et l'esprit global japonais qui charment, portés par une très belle bande originale, créant des émotions très forte à partir d'une simple atmosphère de cohésion sociale, de joie, mais aussi d'idéalisme ; un idéalisme porté par de jeunes personnages qui, s'ils conservent le passé et luttent contre sa destruction, sont tournés vers le futur.
    Le lieu du Quartier Latin, sorte de foyer lycéen et véritable trésor de cultures et de fouillis en tous genres, est le vrai centre de l'histoire, faisant écho à la romance dans une métaphore du passé, qui doit être conservé, entretenu et dont les fils doivent être démêlés afin de mieux se tourner vers un avenir que l'on veut rayonnant, comme une réminiscence de la vie qui ne peut se faire tant que la précédente n'est pas achevée.

    C'est donc un véritable bonheur de voir ce message, atemporel et radieux, humain et optimiste, porté par des personnages attachants, des décors qui en mettent plein la vue malgré la simplicité des traits, des lieux majestueux, et de la musique porteuse.

    Comme tous les films des studios Ghibli, malgré leurs différences, à voir et à revoir, à différents degrés et à tout âge.
    Les bandes-annonces annoncent toujours une "nouvelle merveille des Studios Ghibli", et force est de reconnaître que cet argument se vérifié toujours.

    Paul.

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